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« La meilleure option reste le Suffren » : plaidoyer de l’amiral australien Peter Briggs contre AUKUS

Pierre SAUVETON
6 mai 2025 2 Mins de lecture

Dans un entretien accordé au Point, l’ancien contre-amiral de la marine royale australienne, Peter Briggs, tire la sonnette d’alarme : « l’accord Aukus sur les sous-marins est un plan calamiteux ». Après avoir participé aux négociations avortées pour des sous-marins français au cours des années 2010, il plaide désormais pour un retour stratégique vers la France.

Un programme Aukus à l’impasse industrielle

Briggs pointe l’incohérence du calendrier Aukus, qui prévoit une livraison transitoire de sous-marins américains de classe Virginia alors que les chantiers navals américains sont déjà sous tension. « Nous n’aurons pas de sous-marins disponibles en 2031, au moment où nous en aurons besoin, et ces sous-marins seront trop gros pour un pays de 27 millions d’habitants comme l’Australie. Ce plan, dans son ensemble, va droit dans le mur. »

Les difficultés de recrutement, le coût exorbitant du futur SSN Aukus britannique — trois fois plus lourd que les actuels Collins —, et l’incertitude politique aux États-Unis ajoutent au doute : « Attendre Aukus, c’est attendre un rêve. »

Le Suffren, « meilleure option » pour une capacité souveraine

Face à ces risques, Peter Briggs défend un plan B : relancer une coopération industrielle avec la France autour des sous-marins nucléaires d’attaque de type Suffren, déjà en service dans la Marine nationale. « La France a été très mal traitée lors de l’annulation du programme classe Attack. Elle avait proposé le Suffren, et nous l’avions refusé. Mais il nous faut envisager un plan B. Et la meilleure option reste le Suffren. »

Le Suffren présente selon lui des atouts décisifs : format plus adapté, équipage réduit (65 marins contre plus de 100 pour Aukus), meilleure manœuvrabilité dans les eaux peu profondes du nord australien, et interopérabilité avec les standards de l’OTAN.

Former les équipages aux États-Unis, construire en Australie

L’amiral propose une formule pragmatique : « La France, aujourd’hui, n’a pas la capacité d’accueillir et de former nos équipages. Seuls les États-Unis le peuvent. Nos marins pourraient continuer de se former avec la marine américaine, puis se convertir ensuite au Suffren, via une formation courte en Australie. » Côté maintenance, « le réacteur du Suffren nécessite un rechargement tous les dix ans. Rien d’insurmontable. »

Construits localement, avec transfert de savoir-faire et adaptation progressive, les Suffren pourraient redonner à l’Australie une capacité souveraine en matière de sous-marins nucléaires.

Une option plus crédible avant les élections de 2025 ?

Alors que des voix critiques commencent à émerger dans le débat politique australien, notamment de la part de l’ancien Premier ministre Malcolm Turnbull, Briggs espère un sursaut stratégique : « Nous devrons payer le prix de notre erreur d’avoir rejeté la France en 2021. Mais ce sera toujours moins cher qu’Aukus. Car Dieu seul sait ce que coûtera le gigantesque SSN Aukus britannique ! Il faudrait rapidement s’asseoir avec la France pour discuter. »

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