La Slovénie officialise l’achat de 12 canons CAESAr
La Slovénie officialise l’acquisition de douze canons CAESAr 6×6 de 155 mm, pour un montant de 87 millions d’euros. Cette commande, réalisée dans le cadre d’un accord-cadre européen, marque un engagement renforcé de Ljubljana en faveur d’une coopération capacitaire au sein de l’Union européenne, tout en répondant à ses besoins croissants en matière de défense.
Une intégration à un cadre européen structurant
Signé en juin 2024 entre la France, la Croatie et l’Estonie, l’accord-cadre sur la commande groupée de systèmes d’artillerie CAESAr vise à stimuler les achats communs entre États membres et à renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE). Il définit en détail les règles de coopération, les modalités financières et contractuelles, ainsi que les garanties de sécurité, d’échange d’informations et de responsabilité.
Par l’amendement n°1 signé en mai 2025, la Slovénie a officiellement rejoint cette initiative, aux côtés du Portugal et de la Bulgarie. La France conserve son rôle de nation chef de file, autorisée à procéder aux achats pour le compte et aux frais des pays partenaires. Conformément aux termes de cet amendement, la Slovénie recevra, d’ici 2028, douze canons CAESAr accompagnés de systèmes de reconnaissance et du système d’information de tir Atlas. Le montant de ce premier lot s’élève à 87 millions d’euros.
Un effort capacitaire aligné sur une trajectoire budgétaire ambitieuse
Une seconde commande, portant sur six unités supplémentaires, est prévue d’ici 2030, portant à 18 le nombre total de systèmes CAESAr destinés aux forces terrestres slovènes. L’investissement global atteindra alors près de 170 millions d’euros. Ce calendrier d’acquisition s’aligne avec la trajectoire budgétaire votée par le Parlement slovène, qui prévoit une hausse des dépenses de défense à 2 % du PIB dès 2025, puis à 3 % d’ici 2030.
L’opération, bien que contestée par une partie de la coalition gouvernementale, s’inscrit dans une logique européenne de mutualisation des capacités, de maîtrise des coûts et de renforcement de l’interopérabilité. Elle témoigne aussi de la vitalité de l’industrie de défense française, KNDS en tête, dont le CAESAr continue de s’imposer comme un standard européen de référence.