OpexNews
  • ACCUEIL
  • À PROPOS
  • NOUS CONTACTER
OpexNews

Tapez et appuyez sur Entrée pour effectuer la recherche

OpexNews
  • ACCUEIL
  • À PROPOS
  • NOUS CONTACTER
OpexNews

Tapez et appuyez sur Entrée pour effectuer la recherche

Actualités

SCAF : Paris et Berlin se donnent jusqu’à fin août pour trouver un accord

Pierre SAUVETON
24 juillet 2025 2 Mins de lecture

À l’issue d’un dîner organisé mercredi 23 juillet à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz ont convenu de relancer le projet de Système de Combat Aérien du Futur (SCAF), enlisée depuis plusieurs mois. Selon un porte-parole du gouvernement allemand, les ministres de la Défense des deux pays, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ont désormais jusqu’à la fin août pour proposer « une perspective réaliste » et des solutions concrètes aux blocages actuels.

Ce calendrier intervient dans un climat tendu. Estimé à plus de 100 milliards d’euros, le programme SCAF, mené avec l’Espagne, vise à remplacer à l’horizon 2040 les Rafale et Eurofighter. Mais il est freiné par une gouvernance éclatée et des conflits entre industriels – en particulier entre Dassault Aviation et Airbus – sur les questions de leadership technique, de sous-traitance et de propriété intellectuelle.

Bras de fer franco-allemand sur le pilotage du SCAF

Mardi 22 juillet, la veille du sommet, le PDG de Dassault, Éric Trappier, a jeté un pavé dans la mare. Lors de la présentation des résultats semestriels de son groupe, il a publiquement remis en cause la viabilité de l’organisation actuelle. « La question n’est pas de savoir si Dassault quitte le programme, mais si le projet peut continuer », a-t-il déclaré. Il dénonce une gouvernance à trois têtes qui paralyse toute décision stratégique, et réclame la désignation d’un véritable « architecte » industriel capable de trancher.

Trappier réfute toutefois vouloir dominer le projet. Il s’oppose à la structure du programme Eurofighter et plaide pour la « méthode Rafale » : un pilotage clair, autonome, responsabilisant. Un modèle qui, selon lui, a prouvé son efficacité, à l’image du démonstrateur européen nEUROn.

Côté allemand, la position reste plus rigide. Berlin s’attend à ce que Dassault respecte les accords existants, notamment sur le partage des tâches avec Airbus et l’espagnol Indra. Plusieurs élus du Bundestag s’alarment d’un possible déséquilibre au profit de la France, surtout si celle-ci prenait le leadership sans contrepartie budgétaire équivalente.

La Direction générale de l’armement (DGA), tout comme le rapport sénatorial « 2040, l’odyssée du SCAF », appelle à sortir d’une logique de quotas nationaux figés pour adopter une approche plus fonctionnelle. Mais sur le terrain, les divergences restent vives, et le calendrier de vol du démonstrateur en 2029 paraît de plus en plus incertain.

À ce stade, l’échéance de fin août ressemble autant à une tentative de médiation qu’à un sursis. Faute de compromis, le SCAF risque de cristalliser les failles structurelles de la défense européenne plutôt que d’en incarner l’ambition.

Tags:

Airbus AllemagneAirbus EspagnearméeDassault AviationdéfenseEmmanuel MacronEuropeFCASFriedrich MerzmilitairepolitiqueSCAFSystème de Combat Aérien du Futur

Partager l'article

Les articles récents

Maroc sous-marins Scorpène
Maroc : après les Caracal, place aux sous-marins Scorpène de Naval Group ?
Pierre SAUVETON
SAMP/T NG Danemark
Au Danemark, l’option européenne SAMP/T NG est-elle sur le point de s’imposer face au Patriot ?
Pierre SAUVETON
Masa Group Sword
QinetiQ va s’appuyer sur le logiciel Sword du français MASA Group pour entraîner la Royal Navy
Pierre SAUVETON
financement bitd arkea
Crédit Mutuel Arkéa et Bpifrance mobilisent 500 millions d’euros pour les PME de la défense
Pierre SAUVETON
harmattan ai drone
Harmattan AI décroche un contrat pour 3000 systèmes autonomes avec le ministère de la Défense britannique
Pierre SAUVETON

Nous contacter

À propos

Catégories
Actualités 109
Critiques 4
Focus 50
Interviews 17
Reportages 1
OpexNews

Comprendre et faire vivre les enjeux de défense, de la BITD et du renseignement.

OPEXNEWS © 2025. Tous droits réservés