L’Indonésie a officiellement témoigné, aujourd’hui même, de sa confiance renouvelée envers le Rafale en signant une lettre d’intention pour l’acquisition d’une nouvelle flotte – vraisemblablement autour de 18 appareils selon une source proche du dossier – auprès de Dassault Aviation. Ce geste, relayé par le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur Twitter, marque une étape concrète dans un partenariat défense porté à un niveau d’excellence technologique et stratégique.
Une relation bilatérale consolidée
Depuis la première commande de 42 Rafale en février 2022, répartie en trois tranches opérationnelles, la coopération franco-indonésienne a gagné en consistance. Les contrats, entrés en vigueur en février 2022, août 2023 et janvier 2024, ont posé les bases d’une roadmap d’armement claire, avec les premières livraisons attendues début 2026. À chaque escale des missions Pégase, l’armée de l’Air et de l’Espace renforce sa présence et affine son interopérabilité avec les forces indonésiennes, tissant des échanges de savoir-faire et de formation.
Au-delà de l’image du Rafale, c’est tout un écosystème industriel et opérationnel qui séduit Jakarta. La France apporte un avion de combat éprouvé, capable de missions multirôles (reconnaissance, supériorité aérienne, frappe de précision) et constamment mis à niveau : radar AESA, améliorations des capacités air-sol, liaisons de données sécurisées, et moteurs à haute poussée. Cette souveraineté technologique, couplée à l’entretien local et à des transferts de compétences, garantit à l’Indonésie une indépendance stratégique face aux grandes puissances régionales.
Les « attaques informationnelles » sans effet
Selon une note interne du ministère des Armées, les frappes pakistanaises liées à l’opération Sindoor (nuit du 6 au 7 mai 2025) ont servi de déclencheur à une vaste campagne de désinformation orchestrée par des relais pro-Pakistan et pro-Chine. Dès le 7 mai, influenceurs et médias officiels chinois ont repris des contenus pakistanais exagérant la destruction de trois Rafale indiens, appuyés par des photos et vidéos sorties de leur contexte pour présenter de prétendus débris d’appareils écrasés au sol. Cette convergence d’intérêts visait à mettre en avant la supériorité de l’industrie militaire sino-pakistanaise au détriment de Dassault Aviation et de la base industrielle et technologique de défense (BITD) française.
Ce récit alarmiste a rapidement franchi les frontières de la RPC pour investir les plateformes occidentales : mèmes de propagande et vidéos satiriques sur Douyin et Weibo ont été relayés sur X, TikTok et Facebook, exposant un public international à des narratifs biaisés. Le 14 mai, un article du South China Morning Post a même prétendu que l’Indonésie envisageait de reconsidérer son contrat de 42 Rafale, se fondant uniquement sur des publications de comptes indonésiens non vérifiées. Des comptes trolls pakistanais sur TikTok ont parachevé cette instrumentalisation par des montages vidéo, parfois créés via IA, moquant la « faiblesse » du Rafale et promouvant la PAF, dans le but de fragiliser la réputation du chasseur français.
Une perspective multiforme
Avec cette lettre d’intention, la France confirme non seulement la solidité de son offre technologique, mais aussi sa capacité à bâtir des partenariats durables, fondés sur la confiance mutuelle et la montée en compétence des forces locales.
Parallèlement aux Rafale, l’Indonésie pourrait valider la mise en vigueur de deux sous-marins Scorpène, de frégates légères et accroître ses commandes de canons CAESAr, déjà déployés sur le territoire. L’ensemble compose un dispositif cohérent : aérien, naval et terrestre, conçu pour peser dans l’arc Indo-Pacifique.