Hybrid Air Vehicles (HAV) annonce la réservation de trois Airlander 10 destinés à des usages militaires par un maître d’œuvre de la défense resté confidentiel. Première percée côté armées : le dirigeable hybride britannique quitte la phase d’intentions et entre dans le concret.
L’Airlander 10 mise sur la persistance et la modularité. Il peut voler plusieurs jours sans ravitaillement, dispose d’une cabine reconfigurable et emporte plus de trois tonnes. Les forces peuvent l’utiliser comme plateforme de capteurs en altitude (radars pour la veille aérienne et antimissile), comme vecteur logistique vers des sites difficiles d’accès, ou comme base de déploiement et de récupération d’essaims de drones. L’appareil décolle depuis des surfaces sommaires, y compris l’eau, ce qui ouvre des options d’emploi rapides.
Né d’un besoin ISR de l’US Army abandonné en 2013, le programme a depuis avancé : HAV prépare la production à Doncaster et tisse des passerelles avec la défense (protocole d’accord avec BAE Systems, contrat d’étude avec le Département de la Défense américain).
Ces trois appareils déclenchent maintenant la phase de configurations sur mesure et d’essais opérationnels. Le défi consiste à transformer l’intérêt en contrats fermes : intégrer les charges utiles, certifier, maîtriser les coûts de possession et préciser la doctrine d’emploi. Si HAV franchit ces étapes, l’Airlander 10 peut devenir un fournisseur clé d’endurance prolongée à budget maîtrisé pour les architectures C4ISR1 et la surveillance maritime.
- Command, Control, Communication, Computers, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance ↩︎