La startup américaine du new space Apex investit sur fonds propres pour démontrer qu’elle peut déployer des intercepteurs depuis l’espace. Annoncé le 22 octobre, le Project Shadow est prévu pour un lancement en juin 2026. L’objectif : éprouver le segment orbital d’interception (mise en alerte, commande de tir, liaisons C2) requis par le projet Golden Dome.
La mission s’appuie sur la plateforme satellitaire Nova, configuré en « Orbital Magazine », une plateforme orbitale de soutien, dédiée aux missions de défense spatiale de nouvelle génération. Deux intercepteurs non armés seront libérés, chacun avec un moteur à poudre à forte poussée. Le satellite devra fournir l’alimentation, le contrôle thermique, la commande de tir et une liaison inter-satellite en temps réel, grâce à une radio logicielle permettant des communications chiffrées entre satellites. Aucun impact n’est prévu afin d’éviter tout débris. L’altitude visée est d’environ 500 km (LEO), proche des déploiements mutualisés (rideshare) de SpaceX.
Apex dit avoir briefé le bureau en charge de Golden Dome et mobilise des experts du secteur. Valorisé plus d’un milliard de dollars après une série D, le groupe a déjà un carnet de commandes – y compris pour l’US Space Force – bien rempli et revendique une forte capacité de montée en cadence. Son positionnement : fournir rapidement l’« Orbital Magazine », tandis que les grands intégrateurs se concentrent sur les intercepteurs. « Toutes les briques existent ; le défi, c’est l’intégration et le passage à l’échelle », résume le CEO Ian Cinnamon.
Image © Apex