La DSTA (Defence Science and Technology Agency) de Singapour et Thales viennent de franchir une nouvelle étape dans leur partenariat en lançant un laboratoire commun dédié à l’intelligence artificielle. Objectif : renforcer les systèmes de défense des Forces armées de Singapour (SAF), en particulier face à la menace croissante des drones.
Ce laboratoire, né d’un protocole d’accord signé en 2022, se concentre sur le développement de solutions de lutte anti-drones (C-UAS) et de détection avancée. En cinq mois, les équipes mixtes ont mis au point des modules basés sur le Machine Learning permettant de mieux distinguer les drones des faux positifs. Résultat : des radars plus précis, une meilleure connaissance de la situation pour les opérateurs, et des temps de réaction optimisés.
« Ce partenariat nous permet d’adopter une approche plus agile du développement capacitaire », explique Roy Chan, directeur général adjoint (Opérations) à la DSTA. Chez Thales, Pascale Sourisse, présidente de Thales International, insiste sur la dimension concrète : « Nous avons développé en un temps record des solutions qui répondent aux besoins réels des SAF. »
Thales est un acteur bien implanté à Singapour, avec un centre d’excellence radar et un hub Défense local. Le groupe soutient les SAF depuis plus de 50 ans, notamment dans le domaine du contrôle aérien civil et militaire.
Une coopération qui s’étend aussi à la Suède
Ce nouveau jalon technologique intervient alors que la DSTA a également signé un accord de coopération avec l’agence suédoise FMV, centré sur les systèmes terrestres. Un partenariat à long terme formalisé lors du Singapore Defence Technology Summit, qui vise à partager expertises et à innover ensemble.
Singapour mise donc sur l’IA et les partenariats internationaux pour rester à la pointe. Et les industriels européens, à commencer par Thales, en sont des partenaires de choix.