Airbus met la pression sur le SCAF1. En marge des résultats du groupe Airbus, Guillaume Faury prévient : si Dassault Aviation « n’est pas satisfait » du partage industriel pour le chasseur de nouvelle génération, l’avionneur « est libre de quitter le programme » franco-hispano-allemand. Le message est clair : Airbus ne rouvrira l’accord qu’en échange de contreparties tangibles.
Le désaccord porte sur le chef d’orchestre de l’avion piloté. Dassault Aviation, maître d’œuvre côté français, réclame un leadership net sur le NGF (New Generation Fighter) et agite l’option d’un développement national. Airbus renvoie au compromis conclu avec l’Allemagne et l’Espagne. À Paris, l’imbroglio politique fait glisser le calendrier et repousse la réunion ministérielle censée remettre le programme sur ses rails. En toile de fond, un ticket à 100 milliards d’euros exige des responsabilités tranchées, des interfaces limitées et un tempo strict.
L’enjeu dépasse les egos. Il faut une gouvernance stable – architecte unique pour le NGF, leaderships équilibrés sur les autres piliers, jalons contraignants. Faute d’accord rapide, l’Europe risque la scission et le retard face aux Etats-Unis, la Russie et la Chine. À Paris, désormais, de transformer la menace de « faire seul » en offre opérationnelle et chiffrée. Sans atterrissage, deux demi-programmes ne feront jamais un avion crédible.
La suite au prochain épisode…
- Système de combat aérien du futur ↩︎
 
         
        