La Belgique achète cinq hélicoptères H145M supplémentaires pour la sécurité intérieure
Vingt hélicoptères pour un pays de 12 millions d’habitants : la Belgique est en train de se fabriquer une petite « force aérienne intérieure » commune à l’armée et à la police. Avec cinq H145M supplémentaires validés par le Conseil des ministres (via l’agence de presse Belga) – trois pour la Défense, deux pour la Police – la future flotte grimpera à vingt appareils, tous sous bannière Airbus.
Derrière l’annonce très institutionnelle, le message est clair : Bruxelles ne veut plus dépendre de moyens bricolés en cas d’attentat, d’émeutes ou de catastrophe. Les H145M de la Police fédérale seront engagés au quotidien pour les recherches de personnes, les filatures, la surveillance de sites sensibles ou l’appui aux unités d’intervention. En cas de crise grave, ces mêmes hélicoptères basculeront immédiatement dans une logique de renfort, aux côtés des machines de la Défense déjà prévues pour le transport de troupes, l’évacuation médicale, le soutien aux forces spéciales ou l’appui à la lutte contre les incendies.
Le choix de tout regrouper dans une seule flotte n’est pas qu’un sujet de gouvernance. La Défense garde la main sur la maintenance, la navigabilité et le financement, évitant à la Police de recréer une micro « armée de l’air ». Et en sécurisant cinq appareils supplémentaires aux mêmes conditions commerciales que la commande de 2024, l’État étale l’effort budgétaire : environ 70 millions d’euros sur cinq ans pour ce second paquet, en plus des quelque 250 millions déjà engagés.
Le premier H145M belge a effectué son vol d’essai mi-novembre en Allemagne. Les livraisons vers Beauvechain doivent débuter en 2026 pour une pleine capacité visée fin 2027, avec à la clé le retrait des Agusta A109 et des MD900 Explorer.
Photo © La Défense