Selon Reuters, Kawasaki Heavy Industries mène des discussions avec Taurus Systems pour co-développer un moteur destiné au missile de croisière Taurus. Les deux groupes ont signé un protocole d’accord en mai en marge du salon DSEI à Tokyo, indiquent des sources proches du dossier. Kawasaki et MBDA, actionnaire de Taurus, gardent le silence.
À Berlin, le débat reste vif sur une éventuelle livraison de Taurus à l’Ukraine. Le chancelier Friedrich Merz n’exclut pas cette option. Moscou avertit que Berlin assumerait alors une implication directe dans la guerre.
L’arrivée d’un partenaire japonais ajoute une contrainte politique. Tokyo interdit les transferts d’armes vers des pays en conflit, même si le gouvernement a assoupli ses règles ces dernières années. Un schéma de co-développement offrirait une marge de manœuvre sans exportation directe.
L’Allemagne prépare en parallèle la modernisation de la capacité avec environ 600 « Taurus NEO », pour des livraisons à partir de 2029. Kawasaki viserait un moteur plus léger et plus économe.
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