Le 17 avril 2025, un drone lancé depuis le Yémen a été abattu par une frégate de la Marine nationale en mer Rouge. L’annonce a été faite dans la soirée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, sur son compte X. Quelques heures plus tard, une vidéo impressionnante publiée par l’État-major montre la scène : on y entend les ordres donnés à bord, le bruit du tir, et on voit le drone détruit à très courte distance.
D’après les éléments disponibles, l’engagement s’est produit en plein jour, alors que le drone s’approchait dangereusement du bâtiment français. Il a été neutralisé par un tir précis du canon de 76 mm, situé à l’avant du navire.
La frégate n’a pas été nommée officiellement, mais tout indique qu’il s’agirait de la FREMM (frégate multi-missions) Languedoc, actuellement déployée dans le cadre de la mission européenne ASPIDES. Cette opération vise à protéger le trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb, un point de passage stratégique régulièrement ciblé par les rebelles Houthis, qui multiplient les attaques de drones et de missiles contre des navires civils et militaires.
Cette interception rappelle que la Marine française est régulièrement engagée dans des actions concrètes dans la région. En 2024, la frégate Alsace avait déjà intercepté un drone avec un hélicoptère Panther, avant d’abattre plusieurs cibles avec ses missiles Aster 30.
Une réponse rapide et maîtrisée face à une menace aérienne en pleine journée.
Dans ce nouvel épisode, le choix du canon de 76 mm s’est imposé par la proximité immédiate de la menace. Ce type de canon, développé par Leonardo, peut tirer jusqu’à 120 coups par minute et traiter des cibles en mer, sur terre ou dans les airs. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le prix du missile ou de la munition qui guide la réponse, mais la nature et la vitesse de la menace. La priorité : protéger le navire, son équipage, et les bâtiments escortés.
En publiant cette vidéo et en communiquant rapidement, les armées françaises montrent une volonté claire : affirmer leur présence dans une zone sous tension, renforcer la crédibilité de leur engagement, et rappeler que la liberté de navigation est une ligne rouge.